Histoire
C’est en 974 qu’on voit apparaitre le nom de Houdan dans l’histoire, bien que les traces archéologiques attestent de la vie à cet endroit bien avant l’ère chrétienne.
Située aux lisières de l’Île de France et de la Normandie, la ville de Houdan a joué un rôle certain dès le Moyen Âge. Sa situation géographique, en a souvent fait un endroit stratégique tout au long de l’histoire, que se disputaient les adversaires dans les nombreuses guerres, et elle faisait généralement partie des échanges dans les tractations, selon les vicissitudes des opérations militaires.
Une longue histoire, riche, vivante, mais si ce n’était pas toujours une région tranquille, sa situation géographique lui apportait néanmoins des atouts qui lui ont permis de prospérer. La ville se trouve en effet à la jonction des routes de Versailles, Montfort, Mantes, Gambais, Nogent le Roi et Dreux, et une halte incontournable dans les voyages de Paris vers la Normandie ou la Bretagne.
Le passage permanent de populations, pour des raisons de guerre, d’échanges économiques ou familiaux, permet que le commerce s’y développe avec aisance. Ses marchands et artisans se multiplient dans les périodes de prospérité pour pouvoir répondre à la demande.
Dès le XIIème siècle, lorsque Houdan eut une importance qui lui permit de prétendre au titre de ville, le tracé de ses rues était très voisin de celui d’aujourd’hui. On peut encore repérer l’ancien tracé de la ville initiale, malgré la disparition de la majorité des vestiges au XVIIIème siècle. La tour était protégée par une enceinte circulaire, dont l’accès était protégé par un fossé. Une seconde enceinte protégeait la petite agglomération (rue des fossés). L’église était hors les murs et faisait face à la porte d’entrée de la cité (carrefour de la rue des Fossés et de la rue de l’enclos).
Au XVIème siècle, la ville ayant continué à bien se développer durant cette période, l’enceinte de la rue des fossés était devenue beaucoup trop petite (il y avait alors 800 feux – familles – à Houdan, soit environ 4000 habitants : résultat de la politique des Ducs de Bretagne qui avaient fait revenir des populations de « l’Armorique » pour redonner vie à la région après les ravages de la guerre de 100 ans. Chiffre qui est tombé aux alentours de 1600 au XVIIIème siècle). François 1er autorisa les habitants à entourer la ville de nouvelle fortifications. En 1552, son successeur Henri II accorde aux houdanais des octrois pour leur permettre de la financer eux-mêmes.
La nouvelle enceinte est vaste : Elle part de la porte de Paris à hauteur de l’Hôpital actuel, va jusqu’à l’Opton et en suit le cours à l’ouest et au sud de la ville, avec la construction sur ce parcours des tours de l’Abreuvoir et Jardet. De cette Tour, l’enceinte remonte vers le nord, en longeant la cavée de l’abreuvoir jusqu’à la rue d’Epernon qu’elle traverse, longe la rue des vignes, longe le stade le long du chemin de ronde, atteint la rue des fleurs, longe durant quelques mètres la rue des clos de l’écu, puis la rue des remparts – où prend place la tour Guinand et vient retrouver la porte de Paris. En parcourant ce trajet, on retrouve en de nombreux endroits la trace de cette ancienne enceinte.
La ville a continué d’évoluer, de grandir, jusqu’au dessin qu’elle possède aujourd’hui. De ce long et riche passé, elle conserve néanmoins de nombreux témoignages qu’elle met en valeur, pour que tous puissent en profiter, au gré de nombreuses balades.