La Boldoflorine
Le bâtiment qu’on dénomme la Boldoflorine est le résultat d’une histoire entre la ville de Houdan et la famille Fouché, liés pendant 8 générations qui se sont succédées, contre vents et marées, avec des hauts et des bas.
Usine située en centre-ville, la culture des plantes – pour la distillerie (on dit même que la menthe cultivée à Houdan est meilleure qu’ailleurs) – ou à usage pharmaceutiques – est faite sur place, et entre l’usine et les cultures, offre de nombreux emplois à la population locale.
À l’origine une distillerie
Au milieu du XIXe siècle, Antoine Fouché ouvre un bistrot à Houdan. Il devient marchand de vins en gros et produit ses propres alcools. Son fils installe une distillerie et une brasserie de cidres. A la fin du siècle, l’établissement cultive l’absinthe et la menthe autour de Houdan et la distille.
Puis une tisane…
Lorsque l’absinthe est interdite en 1915, la production est réorientée vers la culture de plantes médicinales. Le docteur René-Paul Fouché invente de nouveaux produits comme la Boldoflorine (en 1936) qui rencontre un gros succès commercial.
La Boldoflorine est une tisane pour le foie à base de boldo, séné, bourdaine et romarin qui a fait les belles heures de l’usine Fouché et de la publicité grâce à sa célèbre « réclame ».
Puis des logements
Du fait des guerres, des contraintes économiques, de la concurrence internationale, des coûts qui ne permettent pas de lutter contre les importations, la production baisse, malgré beaucoup d’efforts, et finit par cesser en 1999 avec la tempête qui amènera la fermeture de l’usine en 2000. Un projet immobilier prend le relais, après un incendie en mars 2004.
L’opération immobilière baptisée « Les Hôtels Particuliers du Donjon » constitue une opération mixte de construction de 26 maisons de ville et de 2 commerces, ainsi que la transformation de l’ancienne usine, construite en 1935, en 16 appartements. Les opérations de construction ont débuté en juillet 2004 et ont été terminées en 2007